Deux semaines ont passĂ© depuis cette nouvelle qui va peut ĂȘtre changĂ© ma tu es prĂȘte ? -oui nous dirigeames vers la voiture pour nous rendre au rendez-vous qui est rue Emile Zola. Au moment oĂč j'entre dans cet immense bĂątiment j'aperçois pleins de mannequins. Elles sont toutes aussi jolies et grandes les unes que les autres, c'est impressionnant ! Je m'assois Ă cĂŽtĂ© d'une jolie brune,elle devait avoir entre 12 ou 13 ans. A peine installĂ© le casting commença. Une jeune femme rousse nous expliqua l'enjeu de ce casting trouver la nouvelle Ă©gĂ©rie fĂ©minine de Burberry ! Et cela nous ouvrira de nombreuses portes si nous sommes prise ! Le stresse monte,je me dis que je dois le rĂ©ussir, pour ma mĂšre. Les noms dĂ©filent et les filles se dirigent vers la porte pour passer le casting. "- Mademoiselle Rouset veuillez me suivre s'il vous plaĂźt "Je me lĂšve et je vois que ma voisine de droite me sourie, cela me rassure. Je pars donc direction la porte je l'ouvre et j'aperçois une magnifique piĂšce, avec un bureau, un canapĂ©, une table, des portants de vĂȘtements et accessoires, il y en a partout mais surtout je vois le casteur. Grand, mince, brun, Ă©lĂ©gant. Il est assis sur un chaise en face du bureau avec de nombreuses brochures de magasines. A cĂŽtĂ© se trouve la jeune femme rousse je suppose que c'est son assistante, et ensuite il y'a un photographe derriĂšre son appareil. "- Bonjour messieurs dames dis-je -Bonjour Camille Rousset ? Dit le grand brun - c'est cela -Bien alors veuillez remplir cette feuille et ensuite nous passerons au shoot. Avez-vous dĂ©jĂ shooter ? -Non monsieur c'est la premiĂšre fois -Je vois "Je remplis la feuille puis je me dirige vers le photographe comme me l'a ordonnĂ© celui-ci."-Bien tu vas t'assoir sur la chaise en me regardant. VoilĂ parfait, ensuite tu te mets debout et mets les bras en l'air.. Oui c'est Ca, maintenant tourne toi Ă gauche.. VoilĂ c'est bien. "Le photographe regarde ses photos puis il dis que cela suffira pour dĂ©partager. L'assistante me dit qu'ils m'appelleront en dĂ©but de semaine prochaine pour me donner le rĂ©sultat. Je pars donc avec le sourire je pense que j'ai bien rĂ©ussi point une premiĂšre fois. Je me dirige vers la porte de sortie quand on m'interpella, je me retourne et vois la fille qui Ă©tais Ă cĂŽtĂ© de moi tout Ă l'heure."-salut dit elle -salut je peux t'aider ?-non c'est juste que tu as oubliĂ© ceci dit elle en me tendant mon foulard. -wouah merci beaucoup heu... - Ambre, je m'appelle Ambre et toi ?-Camille enchantĂ© dis-je en lui serrant la mains. - tu a passĂ© le casting toi aussi ?-oui -Ca c'est bien passĂ©e ?-je pense.. Fin je sais pas c'est la premiĂšre fois ..-ouais moi aussi.. Mais moi ça ne s'est pas tres bien passer ... -ah bon pourquoi tu dis Ca ?-il n'avait pas l'aire trĂšs emballĂ© et j'ai mis du temps Ă faire les poses ..-mais non il ne faut pas que tu dise Ca si faut ils ont adorĂ© et puis ils ne faut qu'il montre leurs sentiments ils doivent rester ! T'inquiĂšte pas Ca va aller-Oui tu as raison .. Merci beaucoup ! A bientĂŽt j'espĂšre !-A bientĂŽt et encore merci pour le foulard !" Je repartis vers chez moi. Ellipse d'une semaine Cela fait plus d'une semaine que j'attends ce coup de file. Je discutais tranquillement avec mon frĂšre nous dĂ©battons sur le sujet de l'euro quand tout Ă coup le tĂ©lĂ©phone sonna, je courus comme une folle jusqu'a mon portable. Je rĂ©ponds et entends la voix de cette jeune femme rousse qui m'annonce que je devrais passer Ă l'agence ce matin. J'essayais de dĂ©celer dans sa voix si c'Ă©tait une bonne ou mauvaise nouvelle. Je posa mon portable et partie vers ma chambre pour me prĂ©parer. Je mis un jeans avec des trous au genou ainsi qu'un pull compose clothing. Je prĂ©venu ma mĂšre et mon frĂšre que je partais en direction de l'agence. J'arrive Ă l'agence, et je vis la rouquine elle me sourit et ce dirigea vers moi"-Bonjour Camille,viens !"Je la suivis et elle me dis rentrer dans le mĂȘme bureau que pour le casting. La je vis le mĂȘme homme que la derniĂšre fois"-Bonjour Camille tu as Ă©tĂ© sĂ©lectionner pour faire le shooting de Burberry. -c'est un trĂšs grand honneur retiens le ! Ne nous déçois pas ! Me dit la rouquine -tu partiras pour Londres le 2 juillet c'est Ă dire dans deux semaines"Je repartis toute heureuse et appella ma mere "-MAMAN J'AI ĂTĂ SĂLECTIONNER !! -C'EST VRAI ?!??? ma chĂ©rie c'est gĂ©niale ! Tu pars quand ?-Le 2 juillet " Je revenu Ă la maison "-SIMMOONNNNNNN ! J'ai Ă©tĂ© sĂ©lectionner ! Je pars Ă Londres dans deux semaines !-Cool -Tu pourrais ĂȘtre content pour moi..."Je partis dans ma chambre appeler ma meilleure voilĂ un petit chapitre ! Bisous sur vos deux fesses toute rose đPG
Avantde lire le chapitre (Ă lâoral) : Pourquoi Doudou-Lapin nâest pas un « petit frĂšre comme les autres »? Câest un jeune lapin qui grandit mal, qui reste un bĂ©bĂ©. Il ne parle pas bien, bave, fait des grimaces. Mais il aime les cĂąlins. Il a des petits yeux fendus comme ceux des bĂ©bĂ©s lĂ©zards. Il laisse tomber ses oreilles 149K 17 ~ AVAILABLE ON AMAZON ~ She hated riding the subway. It was cramped, smelled, and the seats were extremely unc... 147M 100 [COMPLETE][EDITING] Ace Hernandez, the Mafia King, known as the Devil. Sofia Diaz, known as an angel. The two are arranged to be married, forced by... 159K 101 â "We always long for the forbidden things." đđČđŹđđšđ©đąđđ§ đ§đšđŻđđ„ ⯠âïž ÊáŽáŽáŽ áŽÉŽáŽ áŽÉŽáŽ áŽáŽĄáŽ áŽáŽáŽÊÉȘÉŽáŽáŽ âïž ... 1M 70 after a prank gone terribly wrong, hayden jones is sent across country to caldwell academy, a school for the bitchy, the dangerous and the rebellious... FauxFrĂšre Chapitre 6 est une chanson en Français. (Discussion) Moi j'fais mes bails comme d'habitude. Le rin-te les passes comme d'habitude. Jâsors les mĂȘmes phrases comme d'habitude. « Hey boloss tu veux quoi ? » On t'vissĂšre comme d'habitude. Les bougs chipotent, j'espĂšre qu'c'est pas une banane. LE PARRAIN DROSSELMAYER. Il y avait une fois, dans la ville de Nuremberg, un prĂ©sident fort considĂ©rĂ© quâon appelait M. le prĂ©sident Silberhaus, ce qui veut dire maison dâargent. Ce prĂ©sident avait un fils et une fille. Le fils, ĂągĂ© de neuf ans, sâappelait Fritz. La fille, ĂągĂ©e de sept ans et demi, sâappelait Marie. CâĂ©taient deux jolis enfants, mais si diffĂ©rents de caractĂšre et de visage, quâon nâeĂ»t jamais cru que câĂ©taient le frĂšre et la sĆur. Fritz Ă©tait un bon gros garçon, joufflu, rodomont, espiĂšgle, frappant du pied Ă la moindre contrariĂ©tĂ©, convaincu que toutes les choses de ce monde Ă©taient créées pour servir Ă son amusement ou subir son caprice, et demeurant dans cette conviction jusquâau moment oĂč le docteur impatientĂ© de ses cris et de ses pleurs, ou de ses trĂ©pignements, sortait de son cabinet, et, levant lâindex de la main droite Ă la hauteur de son sourcil froncĂ©, disait ces seules paroles â Monsieur Fritz !⊠Alors Fritz se sentait pris dâune Ă©norme envie de rentrer sous terre. Quant Ă sa mĂšre, il va sans dire quâĂ quelque hauteur quâelle levĂąt le doigt ou mĂȘme la main, Fritz nây faisait aucune attention. Sa sĆur Marie, tout au contraire, Ă©tait une frĂȘle et pĂąle enfant, aux longs cheveux bouclĂ©s naturellement et tombant sur ses petites Ă©paules blanches, comme une gerbe dâor mobile et rayonnante sur un vase dâalbĂątre. Elle Ă©tait modeste, douce, affable, misĂ©ricordieuse Ă toutes les douleurs, mĂȘme Ă celles de ses poupĂ©es ; obĂ©issante au premier signe de madame la prĂ©sidente, et ne donnant jamais un dĂ©menti mĂȘme Ă sa gouvernante, mademoiselle Trudchen ; ce qui fait que Marie Ă©tait adorĂ©e de tout le monde. Or, le 24 dĂ©cembre de lâannĂ©e 17⊠était arrivĂ©. Vous nâignorez pas, mes petits amis, que le 24 dĂ©cembre est la veille de la NoĂ«l, câest-Ă -dire du jour oĂč lâenfant JĂ©sus est nĂ© dans une crĂšche, entre un Ăąne et un bĆuf. Maintenant, je vais vous expliquer une chose. Les plus ignorants dâentre vous ont entendu dire que chaque pays a ses habitudes, nâest-ce pas ? et les plus instruits savent sans doute dĂ©jĂ que Nuremberg est une ville dâAllemagne fort renommĂ©e pour ses joujoux, ses poupĂ©es et ses polichinelles, dont elle envoie de pleines caisses dans tous les autres pays du monde ; ce qui fait que les enfants de Nuremberg doivent ĂȘtre les plus heureux enfants de la terre, Ă moins quâils ne soient comme les habitants dâOstende, qui nâont des huĂźtres que pour les regarder passer. Donc, lâAllemagne, Ă©tant un autre pays que la France, a dâautres habitudes quâelle. En France, le premier jour de lâan est le jour des Ă©trennes, ce qui fait que beaucoup de gens dĂ©sireraient fort que lâannĂ©e commençùt toujours par le 2 janvier. Mais, en Allemagne, le jour des Ă©trennes est le 24 dĂ©cembre, câest-Ă -dire la veille de la NoĂ«l. Il y a plus, les Ă©trennes se donnent, de lâautre cĂŽtĂ© du Rhin, dâune façon toute particuliĂšre on plante dans le salon un grand arbre, on le place au milieu dâune table, et Ă toutes ses branches on suspend les joujoux que lâon veut donner aux enfants ; ce qui ne peut pas tenir sur les branches, on le met sur la table ; puis on dit aux enfants que câest le bon petit JĂ©sus qui leur envoie leur part des prĂ©sents quâil a reçus des trois rois mages, et, en cela, on ne leur fait quâun demi-mensonge, car, vous le savez, câest de JĂ©sus que nous viennent tous les biens de ce monde. Je nâai pas besoin de vous dire que, parmi les enfants favorisĂ©s de Nuremberg, câest-Ă -dire parmi ceux qui Ă la NoĂ«l recevaient le plus de joujoux de toutes façons, Ă©taient les enfants du prĂ©sident Silberhaus ; car, outre leur pĂšre et leur mĂšre qui les adoraient, ils avaient encore un parrain qui les adorait aussi et quâils appelaient parrain Drosselmayer. Il faut que je vous fasse en deux mots le portrait de cet illustre personnage, qui tenait dans la ville de Nuremberg une place presque aussi distinguĂ©e que celle du prĂ©sident Silberhaus. Parrain Drosselmayer, conseiller de mĂ©decine, nâĂ©tait pas un joli garçon le moins du monde, tant sâen faut. CâĂ©tait un grand homme sec, de cinq pieds huit pouces, qui se tenait fort voĂ»tĂ©, ce qui faisait que, malgrĂ© ses longues jambes, il pouvait ramasser son mouchoir, sâil tombait Ă terre, presque sans se baisser. Il avait le visage ridĂ© comme une pomme de reinette sur laquelle a passĂ© la gelĂ©e dâavril. Ă la place de son Ćil droit Ă©tait un grand emplĂątre noir ; il Ă©tait parfaitement chauve, inconvĂ©nient auquel il parait en portant une perruque gazonnante et frisĂ©e, qui Ă©tait un fort ingĂ©nieux morceau de sa composition fait en verre filĂ© ; ce qui le forçait, par Ă©gard pour ce respectable couvre-chef, de porter sans cesse son chapeau sous le bras. Au reste, lâĆil qui lui restait Ă©tait vif et brillant, et semblait faire non seulement sa besogne, mais celle de son camarade absent, tant il roulait rapidement autour dâune chambre dont parrain Drosselmayer dĂ©sirait dâun seul regard embrasser tous les dĂ©tails, ou sâarrĂȘtait fixement sur, les gens dont il voulait connaĂźtre les plus profondes pensĂ©es. Or, le parrain Drosselmayer qui, ainsi que nous lâavons dit, Ă©tait conseiller de mĂ©decine, au lieu de sâoccuper, comme la plupart de ses confrĂšres, Ă tuer correctement, et selon les rĂšgles, les gens vivants, nâĂ©tait prĂ©occupĂ© que de rendre, au contraire, la vie aux choses mortes, câest-Ă -dire quâĂ force dâĂ©tudier le corps des hommes et des animaux, il Ă©tait arrivĂ© Ă connaĂźtre tous les ressorts de la machine, si bien quâil fabriquait des hommes qui marchaient, qui saluaient, qui faisaient des armes ; des dames qui dansaient, qui jouaient du clavecin, de la harpe et de la viole ; des chiens qui couraient, qui rapportaient et qui aboyaient ; des oiseaux qui volaient, qui sautaient et qui chantaient ; des poissons qui nageaient et qui mangeaient. Enfin, il en Ă©tait mĂȘme venu Ă faire prononcer aux poupĂ©es et aux polichinelles quelques mots peu compliquĂ©s, il est vrai, comme papa, maman, dada ; seulement, câĂ©tait dâune voix monotone et criarde qui attristait, parce quâon sentait bien que tout cela Ă©tait le rĂ©sultat dâune combinaison automatique, et quâune combinaison automatique nâest toujours, Ă tout prendre, quâune parodie des chefs-dâĆuvre du Seigneur. Cependant, malgrĂ© toutes ces tentatives infructueuses, parrain Drosselmayer ne dĂ©sespĂ©rait point et disait fermement quâil arriverait un jour Ă faire de vrais hommes, de vrais femmes, de vrais chiens, de vrais oiseaux et de vrais poissons. Il va sans dire que ses deux filleuls, auxquels il avait promis ses premiers essais en ce genre, attendaient ce moment avec une grande impatience. On doit comprendre quâarrivĂ© Ă ce degrĂ© de science en mĂ©canique, parrain Drosselmayer Ă©tait un homme prĂ©cieux pour ses amis. Aussi une pendule tombait-elle malade dans la maison du prĂ©sident Silberhaus, et, malgrĂ© le soin des horlogers ordinaires, ses aiguilles venaient-elles Ă cesser de marquer lâheure ; son tic-tac, Ă sâinterrompre ; son mouvement, Ă sâarrĂȘter ; on envoyait prĂ©venir le parrain Drosselmayer, lequel arrivait aussitĂŽt tout courant, car câĂ©tait un artiste ayant lâamour de son art, celui-lĂ . Il se faisait conduire auprĂšs de la morte quâil ouvrait, Ă lâinstant mĂȘme, enlevant le mouvement quâil plaçait entre ses deux genoux ; puis alors, la langue passant par un coin de ses lĂšvres, son Ćil unique brillant comme une escarboucle, sa perruque de verre posĂ©e Ă terre, il tirait de sa poche une foule de petits instruments sans nom, quâil avait fabriquĂ©s lui-mĂȘme et dont lui seul connaissait la propriĂ©tĂ©, choisissait les plus aigus, quâil plongeait dans lâintĂ©rieur de la pendule, acuponcture qui faisait grand mal Ă la petite Marie, laquelle ne pouvait croire que la pauvre horloge ne souffrĂźt pas de ces opĂ©rations, mais qui, au contraire, ressuscitait la gentille trĂ©panĂ©e, qui, dĂšs quâelle Ă©tait replacĂ©e dans son coffre, ou entre ses colonnes, ou sur son rocher, se mettait Ă vivre, Ă battre et Ă ronronner de plus belle ; ce qui rendait aussitĂŽt lâexistence Ă lâappartement, qui semblait avoir perdu son Ăąme en perdant sa joyeuse pensionnaire. Il y a plus sur la priĂšre de la petite Marie, qui voyait avec peine le chien de la cuisine tourner la broche, occupation trĂšs fatigante pour le pauvre animal, le parrain Drosselmayer avait consenti Ă descendre des hauteurs de sa science pour fabriquer un chien automate, lequel tournait maintenant la broche sans aucune douleur ni aucune convoitise, tandis que Turc, qui, au mĂ©tier quâil avait fait depuis trois ans, Ă©tait devenu trĂšs frileux, se chauffait en vĂ©ritable rentier le museau et les pattes, sans avoir autre chose Ă faire que de regarder son successeur, qui, une fois remontĂ©, en avait pour une heure Ă faire sa besogne gastronomique sans quâon eĂ»t Ă sâoccuper seulement de lui. Aussi, aprĂšs le prĂ©sident, aprĂšs la prĂ©sidente, aprĂšs Fritz et aprĂšs Marie, Turc Ă©tait bien certainement lâĂȘtre de la maison qui aimait et vĂ©nĂ©rait le plus le parrain Drosselmayer, auquel il faisait grande fĂȘte toutes les fois quâil le voyait arriver, annonçant mĂȘme quelquefois, par ses aboiements joyeux et par le frĂ©tillement de sa queue, que le conseiller de mĂ©decine Ă©tait en route pour venir, avant mĂȘme que le digne parrain eĂ»t touchĂ© le marteau de la porte. Le soir donc de cette bien heureuse veille de NoĂ«l, au moment oĂč le crĂ©puscule commençait Ă descendre, Fritz et Marie, qui, de toute la journĂ©e, nâavaient pu entrer dans le grand salon dâapparat, se tenaient accroupis dans un petit coin de la salle Ă manger. Tandis que mademoiselle Trudchen, leur gouvernante, tricotait prĂšs de la fenĂȘtre, dont elle sâĂ©tait approchĂ©e pour recueillir les derniers rayons du jour, les enfants Ă©taient pris dâune espĂšce de terreur vague, parce que, selon lâhabitude de ce jour solennel, on ne leur avait pas apportĂ© de lumiĂšre ; de sorte quâils parlaient bas comme on parle quand on a un petit peu peur. â Mon frĂšre, disait Marie, bien certainement papa et maman sâoccupent de notre arbre de NoĂ«l ; car, depuis le matin, jâentends un grand remue-mĂ©nage dans le salon, oĂč il nous est dĂ©fendu dâentrer â Et moi, dit Fritz, il y a dix minutes Ă peu prĂšs que jâai reconnu, Ă la maniĂšre dont Turc aboyait, que le parrain Drosselmayer entrait dans la maison. â Ă Dieu ! sâĂ©cria Marie en frappant ses deux petites mains lâune contre lâautre, que va-t-il nous apporter, ce bon parrain ? Je suis sĂ»re, moi, que ce sera quelque beau jardin tout plantĂ© dâarbres, avec une belle riviĂšre qui coulera sur un gazon brodĂ© de fleurs. Sur cette riviĂšre, il y aura des cygnes dâargent avec des colliers dâor, et une jeune fille qui leur apportera des massepains quâils viendront manger jusque dans son tablier. â Dâabord, dit Fritz, de ce ton doctoral qui lui Ă©tait particulier, et que ses parents reprenaient en lui comme un de ses plus graves dĂ©fauts, vous saurez, mademoiselle Marie, que les cygnes ne mangent pas de massepains. â Je le croyais, dit Marie ; mais, comme tu as un an et demi de plus que moi, tu dois en savoir plus que je nâen sais. Fritz se rengorgea. â Puis, reprit-il, je crois pouvoir dire que, si parrain Drosselmayer apporte quelque chose, ce sera une forteresse, avec des soldats pour la garder, des canons pour la dĂ©fendre, et des ennemis pour lâattaquer ; ce qui fera des combats superbes. â Je nâaime pas les batailles, dit Marie. Sâil apporte une forteresse, comme tu le dis, ce sera donc pour toi ; seulement, je rĂ©clame les blessĂ©s pour en avoir soin. â Quelque chose quâil apporte, dit Fritz, tu sais bien que ce ne sera ni pour toi ni pour moi, attendu que, sous le prĂ©texte que les cadeaux de parrain Drosselmayer sont de vrais chefs-dâĆuvre, on nous les reprend aussitĂŽt quâil nous les a donnĂ©s, et quâon les enferme tout au haut de la grande armoire vitrĂ©e oĂč papa seul peut atteindre, et encore en montant sur une chaise, ce qui fait, continua Fritz, que jâaime autant et mĂȘme mieux les joujoux que nous donnent papa et maman, et avec lesquels on nous laisse jouer au moins jusquâĂ ce que nous les ayons mis en morceaux, que ceux que nous apporte le parrain Drosselmayer. â Et moi aussi, rĂ©pondit Marie ; seulement, il ne faut pas rĂ©pĂ©ter ce que tu viens de dire au parrain. â Pourquoi ? â Parce que cela lui ferait de la peine que nous nâaimassions pas autant ses joujoux que ceux qui nous viennent de papa et de maman ; il nous les donne, pensant nous faire grand plaisir, il faut donc lui laisser croire quâil ne se trompe pas. â Ah bah ! dit Fritz. â Mademoiselle Marie a raison, monsieur Fritz, dit mademoiselle Trudchen, qui, dâordinaire, Ă©tait fort silencieuse et ne prenait la parole que dans les grandes circonstances. â Voyons, dit vivement Marie pour empĂȘcher Fritz de rĂ©pondre quelque impertinence Ă la pauvre gouvernante, voyons, devinons ce que nous donneront nos parents. Moi, jâai confiĂ© Ă maman, mais Ă condition quâelle ne la gronderait pas, que mademoiselle Rose, ma poupĂ©e, devenait de plus en plus maladroite, malgrĂ© les sermons que je lui fais sans cesse, et nâest occupĂ©e quâĂ se laisser tomber sur le nez, accident qui ne sâaccomplit jamais sans laisser des traces trĂšs dĂ©sagrĂ©ables sur son visage ; de sorte quâil nây a plus Ă penser Ă la conduire dans le monde, tant sa figure jure maintenant avec ses robes. â Moi, dit Fritz, je nâai pas laissĂ© ignorer Ă papa quâun vigoureux cheval alezan ferait trĂšs bien dans mon Ă©curie ; de mĂȘme que je lâai priĂ© dâobserver quâil nây a pas dâarmĂ©e bien organisĂ©e sans cavalerie lĂ©gĂšre, et quâil manque un escadron de hussards pour complĂ©ter la division que je commande. Ă ces mots, mademoiselle Trudchen jugea que le moment convenable Ă©tait venu de prendre une seconde fois la parole. â Monsieur Fritz et mademoiselle Marie, dit-elle, vous savez bien que câest lâenfant JĂ©sus qui donne et bĂ©nit tous ces beaux joujoux quâon vous apporte. Ne dĂ©signez donc pas dâavance ceux que vous dĂ©sirez, car il sait mieux que vous-mĂȘmes ceux qui peuvent vous ĂȘtre agrĂ©ables. â Ah ! oui, dit Fritz, avec cela que, lâannĂ©e passĂ©e, il ne mâa donnĂ© que de lâinfanterie quand, ainsi que je viens de le dire, il mâeĂ»t Ă©tĂ© trĂšs agrĂ©able dâavoir un escadron de hussards. â Moi, dit Marie, je nâai quâĂ le remercier, car je ne demandais quâune seule poupĂ©e, et jâai encore eu une jolie colombe blanche avec des pattes et un bec roses. Sur ces entrefaites, la nuit Ă©tant arrivĂ©e tout Ă fait, de sorte que les enfants parlaient de plus bas en plus bas, et quâils se tenaient toujours plus rapprochĂ©s lâun de lâautre, il leur semblait autour dâeux sentir les battements dâailes de leurs anges gardiens tout joyeux, et entendre dans le lointain une musique douce et mĂ©lodieuse comme celle dâun orgue qui eĂ»t chantĂ©, sous les sombres arceaux dâune cathĂ©drale, la nativitĂ© de Notre-Seigneur. Au mĂȘme instant, une vive lueur passa sur la muraille, et Fritz et Marie comprirent que câĂ©tait lâenfant JĂ©sus qui, aprĂšs avoir dĂ©posĂ© leurs joujoux dans le salon, sâenvolait sur un nuage dâor vers dâautres enfants qui lâattendaient avec la mĂȘme impatience quâeux. AussitĂŽt une sonnette retentit, la porte sâouvrit avec fracas, et une telle lumiĂšre jaillit de lâappartement, que les enfants demeurĂšrent Ă©blouis, nâayant que la force de crier â Ah ! ah ! ah ! Alors le prĂ©sident et la prĂ©sidente vinrent sur le seuil de la porte, prirent Fritz et Marie par la main. â Venez voir, mes petits amis, dirent-ils, ce que lâenfant JĂ©sus vient de vous apporter. Les enfants entrĂšrent aussitĂŽt dans le salon, et mademoiselle Trudchen, ayant posĂ© son tricot sur la chaise qui Ă©tait devant elle, les suivit. Chapitre1: Une Convocation Royale Pourtant, quand mon frĂšre les a dĂ©sespĂ©rĂ©ment suppliĂ©s comme si sa vie en dĂ©pendait, nos parents ont acceptĂ© de nous fournir un hĂ©bergement dans le voisinage du festival pour toute sa durĂ©e, mais ce nâĂ©tait pas encore assez Eh bien, pour subvenir Ă nos besoins, on nâa pas eu dâautre choix que dâapprendre Ă surveiller notre